Lexique

Pour comprendre

Abus de substances : consommation d’alcool, de stupéfiants, de dérivés d’amphétamines. 

Achat pathologique: un des troubles de contrôle des impulsions, qui, dirigé par une forte désinhibition, est un des symptômes majeurs de la phase maniaque.  

Adhésion au traitement: Tout bipolaire souhaite guérir grâce à une bonne hygiène de vie, et pourtant les chances d’une guérison spontanée sont quasi nulles. Mais cette réalité n’est pas une fatalité; un dépistage et un traitement précoces, la psycho-éducation, et l’adhésion au traitement peuvent souvent conduire, à terme, à une réelle stabilité. 

Alliance thérapeutique : Caractère essentiel tenant à la qualité de la relation médecin / patient. Le médecin est le spécialiste de la maladie; le patient est l’expert de sa maladie.

Antidépresseurs : classe de psychotropes indiquée pour traiter les troubles dépressifs caractérisés (ayant atteint un certain degré de sévérité et de durée).

Antipsychotiques typiques / atypiques : les premiers (APT) sont également appelés neuroleptiques.Les seconds (APA) sont entre autres utilisés pour traiter la manie, et prévenir les rechutes et récidives. Ils sont connus pour créer assez peu d’effets neurologiques secondaires.

Anxiété : L’anxiété est une émotion souvent ressentie comme désagréable qui correspond à l’attente plus ou moins consciente d’un danger ou d’un problème à venir. L’anxiété est un phénomène normal, présent chez tous les individus. Elle devient pathologique quand elle est source de détresse pour l’individu qui ne la contrôle plus. Prolongée durant au moins six mois, on parle alors de trouble anxieux généralisé (TAG).  

Anxiolytiques : cette classe de médicaments est destinée à soulager l’anxiété; ce sont des médicaments purement symptomatiques, rapidement efficaces pour atténuer l’anxiété mais sans en guérir la cause. Ils sont principalement représentés par les benzodiazépines.   

Bipolarité juvénile : tout d’abord, plus de la moitié des cas de bipolaires débutent avant l’âge de dix huit ans. On constate une continuité entre les symptômes bipolaires au cours de l’enfance et chez l’adulte. Il reste que la bipolarité juvénile présente certaines spécificités (fréquence élevée des éléments psychotiques et des épisodes mixtes, chevauchement fréquent avec le TDAH).

Borderline (personnalité) : également appelé état limite, ce trouble est caractérisé par une grande instabilité émotionnelle ainsi qu’une impulsivité et touche la personne dans ses relations interpersonnelles ainsi que dans son image de soi. Contrairement aux troubles bipolaires avec lesquels on peut le confondre, les variations d’humeur sont très fugaces

Comorbidités : la bipolarité peut être masquée par de nombreux troubles qui sont soit comorbides (associés à la bipolarité), soit faisant partie de la bipolarité. On citera: la dépression majeure, les troubles anxieux, les abus de substances, les troubles des conduites alimentaires, troubles de contrôle des impulsions, personnalités pathologiques (borderline, narcissique, hystérique, etc).

Conduites addictives : abus et dépendances envers l’alcool et autres drogues ou comportements (ex: addiction au jeu).

Connaissance de soi : le soin de la bipolarité implique de devenir maître de son trouble en perfectionnant la connaissance de soi, notamment grâce à la psychoéducation.

Cyclothymie : enchaînement successifs d’épisodes d’hypomanies et de dépressions peu intenses

Etats mixtes : intrication de symptômes maniaques et dépressifs avec risque suicidaire élevé.

Génétique : On parle de maladie génétique lorsqu’elle risque de se transmettre de génération en génération. Attention, le trouble bipolaire n’est pas une maladie génétique; mais il est reconnu une prédisposition génétique. On distingue des gènes de vulnérabilité mais le déclenchement du trouble est beaucoup plus complexe: il met en œuvre des facteurs biologiques, environnementaux, psychologiques, ou encore psycho-sociaux.   

Hypomaniaque : épisode d’exaltation de l’humeur qui, contrairement à l’épisode maniaque, reste le plus souvent contrôlable par le patient, et ne nécessite pas nécessairement une hospitalisation. 

Prodrome : Signe annonciateur d’une crise maniaque, hypomaniaque ou dépressive.

Psychoéducation : apparue en 1980 et utilisée d’abord dans la schizophrénie, elle se définit comme l’éducation ou la formation théorique et pratique axée sur la compréhension du trouble et de ses différents traitements afin d’apprivoiser la maladie et de favoriser une réinsertion optimale du sujet. On peut distinguer quatre finalités principales:  optimiser le traitement médicamenteux, prévenir les récidives, améliorer la qualité de vie du sujet favoriser, entretenir et consolider l’alliance thérapeutique.  

Thymorégulateurs : également appelés régulateur de l’humeur ou normothymiques, ils servent à soigner un épisode dépressif bipolaire ainsi qu’à prévenir la survenue des épisodes aigus, qu’ils soient dépressifs ou maniaques. La durée du traitement est le fruit d’une négociation médecin-malade à échéance à deux ou trois ans, (donc au long cours). Les principales molécules retenues sont les sels de Lithium, ainsi que, plus récemment, notamment, l’Olanzapine, la Risperidone, l’aripiprazole ainsi que la Quetiapine. 

 

Tous nos remerciements :

aux éditions sanofi aventis pour “Troubles bipolaires, manie, hypomanie et dépression” de Elie HANTOUCHE

aux éditions sanofi aventis pour “les troubles bipolaires” de Frédéric. KOCHMAN et Jean Albert MEYNARD

aux éditions DUNOD pour “manuel de psychoéducation” de Christian GAY et Marianne COLOMBANI.