de Yann LAYMA
L’auteur, un talentueux journaliste, par le récit de son parcours professionnel trépident et international, nous livre sans filtre 30 ans de souffrances, mais aussi comment il est parvenu à contrôler ses troubles bipolaires au lieu d’en être victime.
Il affirme que l’information sur sa propre maladie consiste en une pathologie d’ordre biologique et dérèglement chimique cérébral, et non pas psychologique, est plus important que le traitement et devrait être traitée comme un diabète du cerveau.
30 ans pour parvenir à faire la paix avec lui-même, lâcher ses résistances, desserrer les poings et reconnaître que sa créativité aura été la grande bénéficiaire de « cette maladie grave qui présente des avantages » comme le cite Docteur GAY.
Un récit et observations puissants et aptes à encourager malades et proches à ne pas baisser les bras.
Dans ce récit, un livre est cité cinq fois et paraissant incontournable : « de l’exaltation à la dépression » de Kay REDFIELD JAMISSON chez Robert Laffont.
Un extraordinaire témoignage, d’une grande sincérité; l’auteur, Yann, diagnostiqué en 2001 (type 1), revient sur le cours de sa vie, à une époque où l’on parlait encore de psychose maniaco-dépression. Mais il faudra 10 ans aux médecins pour poser , enfin, un diagnostic. Dix ans d’errance où l’auteur alterne excitations maniaques et sévères dépressions. Grands projets dithyrambiques, porteurs de beaux succès, suivi de périodes lourdement dépressives jusqu’à une tentative de suicide, véritable appel à l’aide, drame évité de justesse grâce à l’intervention d’encore quelques rares amis restés aux côtés de Yann LAYMA. La maladie l’aura isolé peu à peu notamment dans son pays fétiche, la Chine, dont il est tombé amoureux et où la population fait acte de déni face aux troubles psychiques. Mais la rencontre avec un psychiatre reconnu va permettre à Yann de poser des mots sur ce mal qui le poursuit. Des conférences du Dr Christian GAY aux lectures assidues de la littérature dédiée aux troubles bipolaires, l’auteur effectue à sa façon sa propre psychoéducation. Et c’est ainsi qu’émerge un grand message d’espoir: oui, il est possible de vivre avec cette pathologie et de l’apprivoiser.